5.4.3. MeulieresCe sont des accidents siliceux présents dans les roches carbonatées d’origine lacustre [Planche 19]. Elles sont de forme très irrégulière pouvant constituer des masses ovoïdes ou lenticulaires de plusieurs mètres cube. Ces accidents peuvent être massifs et homogènes. La silice, calcédoine, se dispose, parfois, en réseau constituant des sortes de cloisons isolant des zones calcaires résiduelles. Ces zones, qui correspondent au vestige du calcaire originel [Planche 20, Planche 21], non encore transformé par la diagenèse, apparaissent dans la roche comme des éléments d’une brèche qui, dans ce cas ne serait pas sédimentaire, mais d’origine diagénétique c’est ce que l’on appelle des « fausses brèches ». Ces éléments calcaires sont plus facilement attaqués par la dissolution que les parties siliceuses, elles font alors place à des vacuoles de dissolution plus ou moins importantes donnant à la roche un aspect vacuolaire, celluleux [Planche 22, Planche 23] ou caverneux*. Lorsqu’après dissolution les cloisons siliceuses apparaissent en relief, on dit que la roche prend un aspect celluleux. Ces roches partiellement dissoutes prennent souvent une teinte rougeâtre résultante de la présence de résidus argilo ferrugineux de dissolution.
L’origine de la silice nécessaire à ces transformations diagénétiques à souvent été attribuée à des apports colloïdaux par des affluents fluviatiles aux lacs, notamment en ce qui concerne le Bassin Parisien où les de grandes zones lacustres (Beauce, Brie) ont été alimentées par des fleuves issus du Massif Central chargés en silice dissoute.
* Il faut faire attention de ne pas confondre ce type de roches siliceuses avec les cargneules de même aspect et décrite avec les roches dolomitiques.
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