3.3.28. Fiche 14 micro

Micro faciès 14 

SILICO CLASTIQUE

ARENITE CONSOLIDEE

GRES PSAMMITE

On remarque l’alternance d’un litage clair et sombre (bien visible en LPNA) correspondant à une stratification sédimentaire. (photo 229)

Eléments figurés :

Quartz (1) : très fins (< 100µm), très bien classés, Phénomène de pression-dissolutuion, avec inter pénétration des grains = micro stylolithe. La dissolution libère des impuretés (probablement du fer) qui se concentre à la périphérie des grains pour former un liseré (photo 231). Probable mais peu visible phénomènes de croissance syntaxique (photo 230) où on distingue un grain primaire reconnaissable grâce aux impuretés (grains noirs) et une frange de croissance limpide.

Micas muscovite (blanc) abondants (2)

Micas biotite colorée brunâtre chlorite verdâtre en LPNA et presque noire en LPA à cause de sa très faible biréfringence qui la fait paraître presque isotrope ou pseudo isotrope.

Les micas sont disposés selon un litage d’origine sédimentaire (photo 233). Ce litage représente des phases de calme hydro dynamique au cours des quelles se décantent les micas transportés par « flottation ».

On peut reconnaître différents stades d’altération des micas [voir également lame 3, 4, 13], allant du stade « frai », peu ou pas altérés (photo 233) au stade altéré fibreux (photo 234, 235) ou même en « flammèche » (photo 235), conduisant à des zones désorganisées présentant des grains brillants à forte biréfringence et pouvant être attribuées à de l’argile d’altération (photo 235) comme cela à déjà été décrit pour les lames 3, 4 et 13. Cette lame est très intéressante parce qu’elle montre les différences d’altérabilité des trois sortes de micas (photo 233, 234, 235): la muscovite, concentrée surtout dans les litages sédimentaires, est peu altérable, elle se présente toujours fraîche laissant apparaître très nettement les plans de clivage la biotite et la chlorite plus facilement altérable se présente surtout sous forme de fibrolithes ou de structure en flammèche.

Feldspaths plagioclase reconnaissables à leurs macles poly synthétiques (photo 236, 237) et à leur aspect d’altération en surface comme cela a déjà été décrit notamment pour la lame 04.

Fer abondant (noir) constituent les petits grains noirs en LPNA. Ils sont plus abondant dans certains lits leur donnant la teinte sombre. Ce fer ou ces oxydes de fer provient, vraisemblablement, de l’altération des micas et des feldspaths. On remarquera un liseré ou une frange beige brunâtre entourant les certains micas en voie d’altération et qui correspond à des résidus d’oxyde de fer de cette altération

Texture :

 jointive

Phase de liaison :

Lors de l’étude du macro échantillon la question avait été posé (sans pouvoir y répondre clairement : a-t-on une matrice argilo ferrugineuse ?

L’étude du micro faciès sur lame mince montre que la cimentation complexe par phénomène de pression dissolution inter granulaire (voir roches détritiques terrigènes, phase de liaison) prédomine. La cimentation simple par nucléation et nourrissage des grains de quartz, c'est-à-dire accroissement syntaxique n’est pas évidente.

Par ailleurs, nous avons observé la présence d’une proportion relativement importante d’argile dans la phase de liaison. Il est difficile, ici aussi, de faire la part qui revient à la diagenèse (post dépôt ou secondaire) de celle qui revient à la sédimentogenèse, c'est-à-dire au dépôt primaire.  Si la phase de liaison est constituée par de la boue argileuse déposée avec les autres éléments, on a une matrice argileuse Si la phase de liaison est constituée, en majorité, par de l’argile d’altération (feldspath et micas), cette phase de liaison argileuse est diagenétique, donc secondaire, on a alors un ciment-matrice.

En résumé : La phase de liaison est constituée par un ciment siliceux, et par de l’argile provenant en grande partie d’une évolution diagenétique des minéraux phylliteux (feldspaths et micas).

GRES PSAMMITE

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