4.1.3.19. Fiche 103 macro
ROCHE CARBONATEE
Photo 103
Eléments figurés :
Oolithes (sl) ou ooïdes [voir remarques en bas de page]: Les oolithes, apparemment très bien classées se répartissent selon deux zones : (1) une zone où les oolithes sont très bien classées, bien identifiables avec nucléus (n) et cortex (c) à couches concentriques. (2) une zone où les oolithes paraissent un peu moins bien classées et moins discernables.
(3) = fracture remplis de ciment sparite clair (4) : vacuole remplis de ciment sparitique
Texture :
jointive
Phase de liaison :
Dans la zone (1) la phase de liaison est claire, ce qui permet de distinguer les oolithes : c’est un ciment de sparite
Dans la zone (2) c’est probablement une matrice micritique beige [à confirmer sur lame mince]
!Attention ! : bien distinguer les zones à ciment de sparite (1) et les zones à matrice de micrite probable (2)
CALCAIRE OOLITHIQUE
Remarques :
Les oolithes (sl), parfois appelées ooïdes, est un terme général qui désigne tous les grains de carbonate sphéroïdes possédant généralement un nucleus quelconque et présentant à partir de celui-ci un structure radiale et/ou concentrique.
La forme du noyau guide parfois l’allure même de l’oolithe et le cortex peut avoir des épaisseurs très variables. Lorsqu’il est réduit à une ou deux couches concentriques, l’oolithe est appelée oolithe superficielle ou proto-oolithe. Plusieurs oolithes peuvent s’agglomérer pour constituer un agrégat d’oolithes, ou oolithe « composée ».
Certaines oolithes dans les calcaires subissent des déformations dont les causes peuvent être multiples : liées à la forme du nucleus ; dues à des déformations plastiques par écrasement de l’oolithe avant induration ; dues enfin aux phénomènes de dissolution par pression dans un calcaire induré avec apparition de stylolithes ou de délits argileux importants. Certaine déformations peuvent être dues aux conditions de genèse. Ainsi, certaines oolithes perdent leur forme globuleuse, parfaitement sphérique, lorsque le revêtement est ou devient irrégulier, un des côté reçoit alors un apport oolithique beaucoup plus important à un moment de son évolution (voir plus loin à propos de la genèse) ce qui provoque une dissymétrie du grain.
L’étude des oolithes actuelles montre qu’elles sont constituées de couches concentriques d’aragonite. Celle-ci se transforme par la suite en calcite.
On distingue 3 types de texture :
Une texture fibreuse concentrique, de teinte chamois, claire et translucide en lumière naturelle. Cette teinte chamois est due à une « matière organique » qui joue un rôle important dans la genèse des oolithes vraies (s.s.). Sa composition correspond à un mucilage secrété par des algues bleues dont la lyse libère des sucres et des acides qui fixent du calcium et facilite la minéralisation en carbonate du mucilage.
Une texture crypto-cristalline (micrite) concentrique pouvant alterner avec les couches précédentes. Les deux textures précédentes peuvent coexister dans la même couche.
Les oolithes vraies (s.s.) se forment par précipitation de carbonates (aragonite) autour d’un nucleus (germe) par brassage dans des eaux chaudes (tropicale, milieux corallien) sursaturées en carbonates (eaux laiteuses). Le milieu doit donc être très agité, pour maintenir régulièrement les oolithes en suspension ou en saltation prolongée. Cette mise en mouvement régulier et intense ne peut être provoqué que par l’action de la houle ou des vagues déferlantes. Donc un environnement hydrodynamique très particulier qui expliquerait le très bon classement des oolithes (s.s.), leur accumulation en banc très bien individualisés (Bahamas) ou sur les plages, ainsi que l’absence de matrice (boue) éliminée par le vannage des courants. Certain faciès, par contre sont riches en matrice, on constate alors que souvent les oolithes sont mal classées et de forme hétérogène. Ces deux faciès peuvent s’observer actuellement en alternance dans les bancs oolithiques des Bahamas. Les oolithes mal classées et à matrice micritiques sont considérées comme déplacées de leur milieu de genèse dans des zones de plus faible énergie (décantation de boue). La distance de déplacement peut être très courte (quelques mètres).
Pisolithes : Tous grains plus ou moins sphériques de diamètre supérieur à 2 mm et de structure concentrique autour d’un nucléus varié. Dans ce cas ils peuvent être considéré comme de grandes oolithes (s.s.). Elles peuvent également correspondre à des encroûtements algaire de type oncolithe.
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