6.4.3. Sels
Ce sont le plus souvent des sels simples (chlorure), plus rarement des sels doubles ou complexes (chlorure, sulfate, carbonate). Le plus connu et le plus commun est le sel gemme ou halite, chlorure de sodium (NaCl).
C’est une roche massive [Planche 31], translucide ou non, blanche lorsqu’elle est pure, sinon teintée en gris, brun rougeâtre ou vert selon les impuretés qu’elle contient. Les caractères de reconnaissance en macro échantillon sont le gout salé, la grande solubilité et l’aspect « gras ». Lorsqu’il y a des cristaux automorphes on les reconnaît à leur forme cubique.
Au microscope : en LPNA, les cristaux sont transparents incolores, de relief très faible. On peut reconnaître parfois la structure cubique soit sur les cristaux automorphes à section carrée ou rectangulaire, soit sur les vacuoles de dissolution de même forme [Planche 40].
En LPA, la structure cristalline cubique entraine l’isotropie qui se marque par une extinction totale et permanente.
Remarques : Il est rare que les conditions physico chimiques du milieu de formation restent constantes dans le temps. En général, ces conditions varient périodiquement (variations saisonnières, pluriannuelles ou aléatoires). Ces variations résultent d’apports extérieurs d’eaux (précipitation, arrivées fluviatiles ou marines) accompagnés souvent d’apports sédimentaires.
Ainsi, en fonction des variations des domaines de concentration, on obtient des alternances des précipitations de gypse ou de sel avec des carbonates [Planche 36, Planche 37] ou des mélanges gypse carbonates [Planche 38]. En général, les milieux évaporitiques sont très favorables à la dolomitisation, et les carbonates rencontrés dans ces milieux sont, la plupart du temps, des dolomies. Fréquemment, comme cela a été expliqué précédemment (milieu très concentré), on observe des dépôts de sels (parfois également de gypse) qui présentent des lamines ou de fines couches de sédiments alternant avec du sel (ou du gypse) relativement pur [Planche 31, Planche 40 ].
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